La sculpture grecque représente bien l'admiration pour la beauté virile, elle est axée sur la beauté et l'esthétique du corps humain; l'anatomie, le mouvement et l'expression des sentiments. On y représente de nombreuses scènes de la mythologie, dans lesquelles les dieux ont une apparence humaine. Les corps ont des proportions parfaites et les visages idéalisent le type grec.
Au fil des siècles, la sculpture grecque a beaucoup évoluée.
Au VII e siècle apparaissent les premières statues dédaliques, caractérisées par leur verticalité et leur costume, profondément influencées par la sculpture égyptienne.
Viens ensuite la période archaïque, avec ses Kouros et ses korés. Le kouros est le nom donné pour désigner les statues de jeunes hommes. Ils sont nus, dans une position nommée la "frontalité", c'est-à-dire les bras collés le long du corps, le buste droit et une jambe plus en avant. Le koré désigne les statues de jeunes femmes, drapées. La frontalité provient de l'influence égyptienne, mais les statues grecques se dissocient en de nombreux points: les visages arborent une expression souriante et paraissent plus animés. Les models servant aux sculpteurs sont pour la plupart des athlètes ou des guerriers.
À la fin des Guerres médiques, apparaît la période classique grecque. Cette époque est marquée par l'austérité et la sobriété des formes et visages des statues. On inclut à l'art le mouvement, rompant ainsi avec la frontalité. Les personnages sont debout, le poids repose sur une jambe, le bassin étant ainsi relevé. Les visages expriment des sentiments, mais généralement, ils demeurent impassibles, graves. La technique montre un soucis de perfection et de réalisme. Elle étudie également le mouvement. Dans la seconde période du classicisme, la sculpture reste sobre. On s'intéresse à la féminité. La jeunesse et la grâce sont introduites. Les hommes sont plus efféminés. La virilité n'est plus prônée comme aux temps archaïques. Les corps sont plus souples et les visages, expressifs. Le portrait démontre un soucis de réalisme et d'expression de la personnalité.
La sculpture de la période hellénistique évolue dans le sens du réalisme. On renonce à idéaliser le sujet et on le présente selon son âge, son rang et sa race. L'individualisme développe davantage le portrait. L'art hellénistique est orienté vers le passé.
Les Grecs ont surtout innovés sur le plan de la sculpture par l'expression des sentiments et par la rupture avec la frontalité. Les personnages sont plus réalistes et plus souples, avec l'introduction du mouvement. Les Grecs se dissocient des civilisations passées dans leur art, par la beauté et l'esthétique de leurs sujets.